Reuters : La Maison Blanche a déclaré jeudi que la République populaire démocratique de Corée (RPDC) avait récemment fourni à la Russie des missiles balistiques et des lanceurs destinés à la guerre de Moscou contre l’Ukraine. La Chine étant membre du Conseil de sécurité des Nations Unies, quelle est sa position sur ce transfert d’armes à la lumière des nombreux appels de la Chine en faveur d’un cessez-le-feu sur la question de l’Ukraine ?

Wang Wenbin : Je ne suis pas au courant de la coopération que vous avez mentionnée. La position de la Chine sur la question de l’Ukraine est cohérente et claire. Nous espérons que toutes les parties s’efforceront de désamorcer la tension et de créer les conditions favorables à la promotion d’un règlement politique de la crise ukrainienne.

AFP : La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a tiré des obus d’artillerie dans les eaux de la côte ouest de la République de Corée aujourd’hui. Les habitants des îles Baengnyeong et Yeonpyeong ont reçu l’ordre d’évacuer. La Chine est-elle pour ou contre l’action de la RPDC ?

Wang Wenbin : Nous avons noté que la République de Corée et les États-Unis avaient récemment mené des exercices conjoints à grande échelle dans la région frontalière entre la RPDC et la République de Corée, et que la RPDC a procédé à des exercices d’artillerie ce matin. Nous suivons de près l’évolution de la situation dans la péninsule coréenne. Récemment, l’antagonisme entre les parties concernées s’est intensifié et les tensions sont devenues vives dans la péninsule. En tant que pays voisin, la Chine est toujours favorable au maintien de la paix et de la stabilité dans la péninsule et à la résolution des problèmes de la péninsule par le dialogue et la consultation. Dans les circonstances actuelles, nous espérons que les parties concernées feront preuve de calme et de retenue, qu’elles s’abstiendront d’attiser les tensions et qu’elles éviteront toute nouvelle escalade afin de créer les conditions nécessaires à la reprise d’un dialogue constructif.

Agence de Presse Xinhua : La Chine a annoncé la visite d’État en Chine du président maldivien Mohamed Muizzu. Pourriez-vous nous faire part du programme et des attentes de la Chine concernant cette visite ?

Wang Wenbin : Il s’agit de la première visite d’État du président Mohamed Muizzu dans un pays étranger depuis son entrée en fonction. Le président Xi Jinping organisera une cérémonie et un banquet de bienvenue en l’honneur du président Mohamed Muizzu. Les deux chefs d’État s’entretiendront et assisteront à la cérémonie de signature des documents de coopération. Le Premier ministre Li Qiang et le président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale Zhao Leji rencontreront respectivement le président Mohamed Muizzu.

La Chine et les Maldives ont une longue histoire d’amitié. Au cours des 52 années écoulées depuis l’établissement des relations diplomatiques, les deux pays ont toujours fait preuve de respect et de soutien mutuels, donnant un bel exemple pour se traiter sur un pied d’égalité en vue de bénéfices mutuels entre des pays de tailles différentes. En 2014, le président Xi Jinping a effectué une visite d’État historique aux Maldives. Les deux parties ont convenu d’établir un partenariat amical et coopératif global tourné vers l’avenir. Au cours de la dernière décennie, les relations entre la Chine et les Maldives se sont approfondies et ont obtenu des résultats fructueux en matière de coopération pragmatique dans divers domaines, y compris la construction conjointe de « la Ceinture et la Route », et l’amitié traditionnelle entre les deux pays s’est approfondie. À l’heure actuelle, les relations entre la Chine et les Maldives se trouvent à un nouveau point de départ historique. Nous sommes convaincus qu’à travers cette visite, les deux chefs d’État fourniront une orientation stratégique pour que les relations bilatérales atteignent un nouveau sommet.

TRT : La République d’Afrique du Sud a déposé une plainte auprès de la Cour internationale de justice et a demandé des mesures provisoires au motif qu’Israël a violé la Convention des Nations Unies de 1948 sur la prévention et la répression du génocide avec les actions qu’il a commises à Gaza depuis le 7 octobre. La Türkiye se félicite également de cette demande. Quel est le point de vue de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note de cette affaire. Le conflit israélo-palestinien en cours a déjà tué plus de 22 000 personnes à Gaza, dont la plupart étaient des civils. À ce jour, plus de cent civils à Gaza meurent encore chaque jour, et cette situation ne doit pas durer. Nous nous opposons à toute action qui viole le droit international. Nous demandons instamment aux parties au conflit de mettre effectivement en œuvre les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale des Nations Unies, d’instaurer immédiatement un cessez-le-feu global et de mettre fin aux châtiments collectifs infligés à la population de Gaza.

AFP : Un rapport des démocrates du Congrès américain a été publié hier. Il affirme que des entités chinoises ont investi plus de 5,5 millions de dollars dans des propriétés appartenant à Donald Trump. Le rapport précise que tout cela s’est passé alors que Donald Trump était le président américain. Ces informations sont-elles vrai ?

Wang Wenbin : Je ne suis pas au courant de ces affirmations. Nous demandons instamment aux hommes politiques américains concernés de ne pas parler de la Chine à tout bout de champ.

CCTV : Dans une interview récente, Moiz Farooq, rédacteur en chef du Daily Ittehad Media Group, qui a visité le Xinjiang en Chine avec une délégation de médias et de groupes de réflexion pakistanais le mois dernier, a déclaré qu’il avait vu les musulmans mener une vie heureuse et jouir de la liberté religieuse, et que les soi-disant atrocités en matière de droits de l’homme au Xinjiang dont se plaignaient les États-Unis et certains pays occidentaux étaient totalement insoutenables. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports concernés. Maintenant, le Xinjiang est visité par de plus en plus de personnes du monde entier, qui partagent ensuite leurs voyages. Aujourd’hui, nous avons préparé des diapositives sur leur expérience.

Au cours de l’année écoulée, le Xinjiang a reçu près de 400 délégations et groupes, soit plus de 4 300 visiteurs du Kazakhstan, du Kirghizstan, de l’Ouzbékistan, du Pakistan, de l’Indonésie, de la Malaisie, du Japon, de l’Égypte, de la France, de l’Allemagne, de la Suisse, du Canada, de la Ligue arabe, de l’Organisation de la coopération islamique et d’autres pays et organisations internationales. Certains d’entre eux sont des fonctionnaires, des diplomates, des personnalités religieuses, des experts, des érudits, des journalistes et de voyageurs ordinaires. Ils ont visité de nombreux endroits au Xinjiang, ont écouté les sermons des religieux dans les mosquées et les instituts islamiques et ont expérimenté la préservation et la transmission de la culture traditionnelle du Xinjiang. Ils se sont rendus dans des usines, des entreprises et des exploitations agricoles locales pour en savoir plus sur la production et le développement du Xinjiang, et ont visité des maisons des gens ordinaires où ils ont pu observer la vie heureuse des personnes de divers groupes ethniques.

Les touristes japonais qui se sont rendus au Xinjiang ont déclaré avoir été témoins de la vie heureuse des habitants du Xinjiang et ont senti que de nombreux groupes ethniques vivaient côte à côte dans la région et qu’ils étaient unis comme des graines de grenade. Un journaliste pakistanais a déclaré que partout où il était allé au Xinjiang, il avait pu voir des gens vivant une vie normale, paisible et heureuse, et que ce qu’il avait vu au Xinjiang était différent des rapports horribles qu’il avait lus. Maxime Vivas, un écrivain français qui s’est rendu au Xinjiang pour la troisième fois l’année dernière, a déclaré que la tranquillité et l’harmonie pouvaient être observées partout dans la région. Il s’est demandé d’où venait l’accusation d’extinction religieuse, linguistique et culturelle et a posé la question suivante : « Si le gouvernement chinois démolit les mosquées à grande échelle et restreint la liberté de croyance religieuse, pourquoi a-t-il formé plus de 3 000 clercs chaque année ? » Un érudit français a déclaré que le recours au travail forcé n’avait pas de sens dans un pays qui détenait 40 % des brevets d’invention dans le monde.

Voir, c’est croire. Les gens ne sont pas aveugles à la vérité. Certains pays s’empressent de répandre des mensonges et des rumeurs sur le prétendu génocide et le travail forcé au Xinjiang, tout en fermant les yeux sur les tragédies humanitaires en cours dans des endroits tels que Gaza, ce qui met pleinement en évidence leur hypocrisie. Le Xinjiang gardera sa porte ouverte au monde. Nous souhaitons sincèrement que davantage d’amis de tous les pays visitent le Xinjiang et constatent par eux-mêmes son charme, son harmonie et sa prospérité.